Comme tous les villages himbas, Kongonda est rond, délimité par des palissades faites de branchages enchevêtrés.
A l’intérieur, le « kraal » central permet de garder les animaux pour la traite, la vaccination ou simplement de les protéger des prédateurs. A droite de l’entrée, trône la hutte du chef. Construction en bois, elle est recouverte de torchis fait d’un mélange de bouse, de sable et d’eau. Elle garantit une excellente isolation l’hiver comme l’été.
Quelques arbres morts au milieu du village servent à suspendre les gamelles de cuisine et les ustensiles que l’on souhaite protéger des chèvres, moutons, vaches et poules qui partagent notre espace de vie.
La hutte tout à fait à gauche servait de cuisine et de grenier à grain avant que la petite Sakona n’y mette accidentellement le feu au mois d’avril. Ce drame vécu comme un aléa de la vie, ne lui a pas été reproché malgré l’impact évident pendant les mois qui ont suivi sur l’ensemble du village. La petite hutte au fond est réservée à Ryomandenda, la deuxième femme du chef. A sa droite, la hutte au toit troué est utilisée par Tjipana et son bébé. Elle a placé à l’intérieur une petite tente pour être plus à l’abri. Sur les neufs enfants du village, cinq dorment dehors.