Les Himbas de mon village ne sont pas trop touchés par l’occidentalisation et le passage des touristes. Ils sont loin d’Opuwo et ont la chance d’être préservés des visites inopinées et dégradantes que leur impose les Occidentaux avides d’exotisme et aux manières parfois grossières.
Après avoir passé ma première nuit dans la hutte qui a été construite pour moi, Waponwa m’a demandé de la filmer en train de chanter un chant traditionnel. Jeune fille très timide, elle est généralement fermée et se cache derrière ses deux nattes qui signifient qu’elle n’est pas encore une femme selon la tradition. Son sourire, sa gaieté et sa gêne sont un cadeau extraordinaire. Je suis surpris qu’elle me l’offre si tôt, alors que je prépare cette journée depuis de nombreuses semaines.